Certains adorent et d'autres détestent... Les seconds seront soulagés cette année, grâce au covid, nous serons en petit comité -restreint-.
La fête de Noël est un rituel où la famille se réunit et qui dit réunion dit accrochages divers, conflits, inquiétudes et vieilles rancunes ravivées. Après une ou deux coupes de Champagne... c'est parti! En joue, feu! Les repas sont souvent forts en tensions car tous les ingrédients sont là pour que ça explose à un moment ou un autre. Rien ne se perd, tout se transforme! Parfois il faut jongler avec les dates, ménager les susceptibilités, les familles recomposées, les beaux-parents, les arrières grands-parents et on croise les doigts pour que tout se passe bien. Dans une vie, il y a des Noël heureux et d'autres qui laissent des souvenirs amers et une empreinte douloureuse.
Pourtant, on peut être heureux de se retrouver et faire en sorte que tout se passe bien. Chacun met "de l'eau dans son vin" et à moins d'une maladresse ou d'un mot inopportun lâché par mégarde... les retrouvailles sont font dans la joie et l'allégresse. Le rituel est tout bonus. Restent ceux qui trouvent qu'on mange trop, que Noël se réduit à consommer, à dépenser de l'argent pour des cadeaux qui s'accumulent... On perd alors l'esprit de Noël, cet état de grâce qui s'oppose à une sur-consommation de tout et de n'importe quoi. Noël peut aussi nous relier à notre enfance, pour le meilleur mais aussi parfois pour le pire. Lorsque les souvenirs sont heureux on s'inscrit dans la tradition avec bonheur en y mêlant le sacré, le religieux : on se rassemble car le plus important est de conserver, voire de restaurer le lien social et familial. Sans ces moments la cohérence familiale se délite et c'est dommage pour tout le monde : les petits et les grands.
N'oublions pas que, se démarquer de cette fête traditionnelle pour de multiples raisons, est déjà en soi un rituel : "on ne fête pas Noël! c'est pour les enfants... on est deux...". Le 25 décembre ne se fête pas, cela devient juste un prétexte à partir... loin. Se confronter aux autres, aux familles avec enfants devient trop douloureux.
Finalement, qu'importe la date! Dans notre société où bien des familles sont éclatées, chacun tente de faire pour le mieux et le 25 décembre se fête un autre jour, un autre mois... Au fond le plus important, c'est ce niveau rituel qui s'instaure et nous permet de nous réunir aussi.